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Problématique
du ruissellement et de l'érosion

Problématique

Cultures de printemps

Les cultures sarclées recouvrent pas ou peu un sol fraîchement travaillé en début de saison, alors que le risque d'orage est croissant. Dans ces conditions, ce sol est susceptible de s'éroder en grande quantité, et de développer une croûte de battance qui favorisera le ruissellement. En découlent des conséquences au niveau de la parcelle, ainsi qu'en aval.

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Sol fraîchement travaillé et semé en maïs
Source : T. Clement (UCLouvain)

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Ravine en culture de pommes de terre
Source : C. Bielders (UCLouvain)

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Dégâts aux plants en culture de maïs
Source : C. Bielders (UCLouvain)

Perte de productivité

Les intrants agricoles (engrais, PPP's) sont en partie exportés hors de la parcelle via les eaux de ruissellement. Sur une terre vulnérable, un orage de printemps intense peut emporter des semences, recouvrir des jeunes pousses, et/ou former des dépôts de limons morts vers l'aval de la parcelle. La productivité à moyen terme peut être impactée.

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Des rigoles voire des ravines peuvent se former et rester pendant des années un chemin privilégié des écoulements concentrés, compliquant le passage des engins agricoles.

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À plus long-terme, les taux d'érosions moyens sur certaines parcelles sont tels qu'ils dépassent le taux de formation du sol ; l'épaisseur de la couche de sol diminue avec le temps, menaçant la fertilité de la parcelle pour les générations futures.

Dégâts aux infrastructures

Les inondations et coulées de boues sont susceptibles d'endommager les infrastructures publiques et privées (routes, réseau électrique, maisons, voitures, etc). À l'échelle régionale, la somme des coûts liés à ces dégâts s'élève à plusieurs millions d'euros par an, sans compter les coûts de mise en place et d'entretien des aménagements pour limiter ces impacts.

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Conséquences de coulées de boues sur les infrastructures (routes)
Source : C. Bielders (UCLouvain)

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Différence entre l'érosivité annuelle (indicateur d'intensité de la pluie) projetée en 2050 et calculée en 2010. En Belgique, on peut s'attendre à une augmentation moyenne de 47%.
Source (CC-BY 4.0) : Panagos et al., 2017, Towards estimates of future rainfall erosivity in Europe based on REDES and WorldClim datasets, Journal of Hydrology 548, Elsevier.

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Adaptation aux changements climatiques

Les prévisions climatiques suggèrent que les intensités et les fréquences d'événements pluvieux extrêmes augmenteront dans les prochaines décennies.​ La pression liée à l'aléa climatique ne fera donc qu'augmenter. ​

Or, un sol en meilleure santé (contenu élevé en matière organique, résidus de culture en surface, vie du sol moins perturbée), c'est un sol mieux structuré et plus stable, une meilleure rétention en eau, et dès lors une résistance accrue en cas de sécheresse.

Par ailleurs, les périodes de sécheresse seront également plus courantes.

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Risque de sécheresse accru avec le réchauffement climatique
Source : T. Clement (UCLouvain)

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